Le tempo
Introduction:
Nous allons voir comment l'homme a intégré le temps à la musique.
Dès l'existence des rythmes anciens, lorsque la musique était jouée à plusieurs, il a fallu inventer un système qui permettrait à tous les musiciens de savoir où ils se trouvaient dans leurs musiques.
D'anciennes tribus africaines, par exemple, jouant alors à plusieurs sur des djembes, se servaient comme repères d'un musicien répétant un rythme particulier. Ainsi était née un des premiers « chef d'orchestre »: on le nommait « un appel ».
Puis la musique a effectué différents cheminements à travers le monde.
Voyons à présent ce que ce sont devenues les normes du tempos dans le système occidental. Pour ceci, on étudiera les deux différents « découpages rythmiques ».
A – Valeur des notes et des silences :
Les notes, en plus d'avoir différents sons, ont différents rythmes selon comment elles sont écrites. Nous allons voir ici quels sont les rapports des valeurs les unes par rapport au autres (comme vous l'avez surement remarqué précedement, les unités de temps sont differentes en fonction du chiffrage, il serait donc illogique de dire que une note est egale a un temps dans l'absolue). Tout d'abord, voici les principales notes et leur silences équivalents.
Voici ci-dessous le tableau des valeurs des notes :
Source: Nouvel enseignement pratique du Tambour Tome 1 Editions Robert Martin
Ce tableau se lit de haut en bas, chaque note équivaut à deux notes de la ligne du dessous (une partie du tableau n'a pas été continuée afin que ce soit plus lisible). Grâce à ce tableau nous allons apprendre à lire et à comprendre ...
B – Le chiffrage :Vous avez sûrement remarqué que le chiffrage d'un morceau est composé en deux parties bien distinctes:
- Le chiffre du bas correspond à la division de la ronde (voir tableau précédent). Il détermine quel type de note on aura: noires, croches, blanches, ...
- Le chiffre du haut en indique le nombre par mesure. Une fois ce chiffre fixer, il faut alors le respecter. Aucune dérogation n'est autorisé sauf dans un cas: l'anacrouse. Cette opération consiste à ce que la première mesure du morceau ait moins de “temps” que ce qu'il est convenu: il s'agit d'une mesure incomplete.
Exemple:
Les Feuilles Mortes
Kosma
Source: http://pianoweb.free.fr/partitions/feuilles-mortes.html
- On voit bien au début de ce morceau qu'il manque une noire dans la première mesure.
Revenons a notre tableau comparatif entre les notes et voyons à quoi correspond le chiffre du bas:
C – Une note pointée : Le point situé après une note rajoute à celle-ci la moitié de sa valeur. Il vaut souvent mieux des exemples qu'un long discours:
La ronde pointée vaut une ronde plus une blanche. Dans un morceau où l'unité de temps serait la noire, elle vaudrait donc 6 temps (encore faudrait-il une mesure qui les accepte ... !).
La blanche pointée vaut une blanche + une noire. Dans un morceau à 4/4, elle vaudrait 3 temps.
La noire pointée vaut une noire plus une croche. Dans un morceau à 4/4, elle vaudrait 1,5 temps. Dans un morceau à 6/8, elle vaudrait alors un temps (l'unité de temps dans un morceau à 6/8 est la noire pointé qui peut se diviser en trois note de valeurs égales: des croches).
Les soupirs aussi peuvent être pointés:
Le demi-soupir pointée vaut un demi-soupir + un quart de soupir. Il vaudrait ¾ de temps dans un morceau à 4/4.
Le quart-de-soupir vaut un quart de soupir + un huitième de soupir.
D – Battre la mesure :Comme nous en avons parlé dans l'introduction, la musique jouée à plusieurs doit être orchestrée: quand plusieurs musiciens joue ensemble, pour que la musique ne soit pas cacophonique, il faut que ceux ci aient des repères.
Dans les orchestres de musique classique, on bat la mesure.
Ainsi, tous les musiciens ont non seulement la partition, mais aussi la possibilité de se reprendre si faute il y a en regardant le chef d'orchestre.
La présence de celui-ci permet aux musiciens de commencer en même temps, de plus, si le morceau joué veut être adapté (ralenti à un moment, accéléré à un autre), cela ne posera plus de problème car le chef d'orchestre est aussi le métronome des musiciens.
Voyons ici comment on s'y prend pour battre le temps en musique et donc comment l'homme a adapté le temps à l'une de ses plus grandes découvertes!
La mesure se bat avec la main. Celle-ci suit un trajet en boucle où des points fictifs dans l'air sont assignés à un temps dans la mesure. Commençons par la battue la plus simple: celle à deux temps.
Source: Nouvel enseignement pratique du Tambour
Comme on le voit ci-dessus, la main va de haut en bas puis de bas en haut. Quand la main se situe en bas, c'est qu'on est sur le 1er temps de la mesure, quand elle se situe en haut, c'est qu'on est sur le 2ème temps (et donc le dernier temps vu qu'on a choisi la battue à deux temps). On utilise cette battue pour les morceaux en 2/4, 6/8, ... En effet, on remarque que dans chacun des système cité précédemment, il y a deux “unités de temps” par mesure. Il existe ensuite la battue à trois temps: Source: Nouvel enseignement pratique du Tambour
Ici le premier temps est donc quand la main est en bas, le deuxième ce situe quand la main est à droite (le dessin se lit comme il nous est présenté pour les droitiers: de face; pour les gauchers, la main ira a gauche). Enfin, la battue à quatre temps: Source: Nouvel enseignement pratique du Tambour
II – Système binaire, système ternaire Une mesure binaire est une mesure dont chaque temps est divisible en deux. Exemples:
Tome 1
Editions Robert Martin
Tome 1
Editions Robert Martin
Enfin, le troisième et dernier temps ce situe en haut avant de redescendre et de repartir sur le premier temps. Ce genre de battue est utilisé pour des chiffrages tels que le 3/4, le 9/8, ...
Tome 1
Editions Robert Martin
A – Le système Binaire
